Adapter la loi au net
La liberté d'expression à l'ère numérique, Petaramesh parle de "terrorisme judiciaire", autrement dit intimidation de la part d'une grosse entreprise sur un petit particulier, un citoyen comme tout les autres ayant osé exprimer une opinion négative à son encontre.
"Arrive soudain Internet, ses forums et ses blogs. Un moyen d'expression absolument inouï, d'une puissance inconcevable, qui permet non plus à un tout petit nombre, mais à tout-un-chacun, de s'exprimer largement. La communication de chacun-vers-chacun est là. On peut s'exprimer, et sans le filtre d'un éditeur ou d'un rédac'chef, sans non plus l'éventuel conseil d'un cabinet juridique. On s'y exprime directement, immédiatement, sans souvent beaucoup de temps de réflexion, et avec les excès possibles qu'entraîne la spontanéité, surtout quand nombre d'utilisateurs sont très jeunes, et n'ont ni le background juridique et professionnel, ni la maturité d'un écrivain ou d'un éditorialiste chenu.
(...)
Certes, techniquement, ce qu'écrit chacun est accessible à tous, mais, en pratique, il ne sera le plus souvent lu que par un cercle restreint d'amis réels ou virtuels, de personnes partageant les mêmes centres d'intérêt, la même sensibilité ou les mêmes opinions.
Internet récrée, en quelque sorte, un Café du Commerce géant, un Café du Commerce planétaire, comme l'avaient si bien pressenti ses pionniers qui parlaient, eux, de village planétaire.
A un détail près. Mais il est de taille. Tout ce qui se dit ici, du moment que c'est publiquement accessible, tombe dans le domaine des lois régissant l'expression publique. En dehors de l'e-mail personnel et des espaces clos, tout ce qui est écrit ici est considéré comme publié. Et la législation que l'on applique alors ne peut que résulter en injustice, châtiments excessifs, et limitation de la liberté d'expression."
Et petameresh de conclure:
"Toutes ces réflexions me donnent à penser que, si le Législateur souhaite maintenir la liberté d'expression des citoyens de l'ère numérique au niveau que l'on est en droit d'attendre dans une démocratie (et j'espère qu'il ne souhaite pas le contraire...), il devrait sérieusement se pencher sur une modification des lois en vigueur pour tout ce qui concerne l'expression publique des particuliers."
Il est en effet très important, à moyen terme voir à court terme, d'adapter la loi en vigeur à Internet, espace particulier si ce n'est privilégié, car s'il faut un minimum de règles (Internet ne peut être cette jungle sans aucune loi, même si pour le moment c'est une espace peut contrôlé qui s'autogère très bien), elles ne doivent pas être injustes, pensées trop rapidement, adpatées sur le tard à "l'économie numérique".
La loi DADVSI par exemple est un fiasco. Cela montre bien la difficulté du ministre et des parlementaires à remettre en cause un système existant pour le refondre dans le système d'Internet, en étroite connexion avec le monde réel. Cela va sans dire, il est très important de garder ce contact là!
Cette nécessaire adaptation de la loi, la communauté d'Internautes en est particulièrement conscient, ce qui est logique puisque ce problème les concerne de très près.